A croire que tout arrive par 3 dans la portothèque!
Voici 3 nouveaux portebébés dont vous pourrez profiter lors des ateliers:
-une écharpe 3.60m Storchenwiege
-un porte-bébé structuré Ergobaby
-une écharpe en micropolaire Calin Bleu
mardi 30 septembre 2008
vendredi 12 septembre 2008
3 petits nouveaux
Cette semaine, la portothèque de Brocéliande accueille:
-une poche Modmum
-une sling Sleeping Baby
-un porte-bébé Sling Thing de Lil'Otus
-une poche Modmum
-une sling Sleeping Baby
-un porte-bébé Sling Thing de Lil'Otus
mercredi 3 septembre 2008
Enfant bien porté, ...
enfant bien portant...
Concernant le portage, on pourrait presque reprendre mot pour mot ce qu'on dit de l'allaitement.
Comme l'allaitement, le portage a assuré depuis les débuts de l'humanité à la fois la survie physique des petits d'homme (le contact permanent avec la mère les protégeait des bêtes féroces) et leur développement psychique (c'est ce contact permanent qui a permis l'apprentissage, la transmission des connaissances, et par conséquent l'émergence de la civilisation.
Comme l'allaitement, le portage a souffert de désaffection à l'époque moderne. On a voulu à toute force transformer les humains de "primates porteurs" (et portés) en "nidicoles" (qui, comme les oiseaux, se développent dans un nid) : les bébés devaient dormir bien "au calme", dans leurs chambres isolées, dans leurs petits lits immobiles.
Comme l'allaitement, le portage a connu un regain de faveur à l'occasion du "retour à la nature" des années 70. Alors qu'il était considéré auparavant comme une pratique de "sous-développés", on a revu dans nos rues des "bébés kangourous" sur le ventre de leur mère ou de leur père.
Mais tout comme l'allaitement prolongé, le "portage prolongé" est rare chez nous : quand il dépasse quelques semaines et quelques kilos (1), le bébé se retrouve généralement en poussette, au niveau des pots d'échappement...
Comme l'allaitement, le portage est "hors commerce". Mis à part l'achat du porte-bébé (et encore... : on peut très bien le fabriquer soi-même), porter ne coûte rien, alors que toute la puériculture moderne vise à persuader les nouveaux parents qu'ils ont besoin d'acheter tout un matériel coûteux et encombrant.
Comme l'allaitement, le portage est un art d'imitation. Rien ne vaut de voir une mère porter son bébé pour avoir envie d'en faire autant et pour "attraper le coup", savoir enrouler le tissu, installer l'enfant... Et les enfants qui ont été portés et/ou qui voient leur mère porter un bébé, ont envie eux aussi de porter leurs poupées ou nounours dans un porte-bébé plus ou moins improvisé (un torchon peut faire l'affaire !).
Comme l'allaitement, le portage est agréable pour l'enfant et pour la mère (ou le père). Cela seul devrait suffire à le justifier, mais comme on a toujours besoin d'arguments "scientifiques", et bien que les études soient peu nombreuses sur le sujet, nous allons en donner une petite liste.
Les bienfaits du portage
Le plus évident, qui crève les yeux (ou plutôt qui ne crève pas les oreilles !), c'est que les enfants portés crient moins que les autres. Non pas tant que leurs pleurs soient calmés par le portage (quoique cela arrive) que parce qu'ils n'ont pas besoin de pleurer : le contact étroit avec l'adulte fait que ce dernier est tout de suite averti des besoins du bébé et peut les satisfaire sans attendre. Une étude parue dans Pediatrics en 1996 a confirmé cette évidence : chez la centaine d'enfants observés, le portage réduisait les pleurs et l'agitation de 43% le jour et 51% la nuit.
Le portage facilite l'attachement parents/enfant. Une expérience relatée dans le Lancet en 1987 va dans ce sens (2). On a distribué de façon aléatoire, à deux groupes de mères de milieux défavorisés, des porte-bébés en tissu ou des sièges en plastique, en leur demandant de s'en servir régulièrement. A 13 mois, on a testé la qualité de l'attachement mère/enfant : 83% des "enfants porte-bébés" montraient un attachement sécurisé, contre 38% des "enfants sièges en plastique".
Le portage renforce le sentiment de compétence et de confiance en soi des parents, qui savent qu'ils ont un moyen sûr de satisfaire les besoins de leur bébé (c'est particulièrement important dans le cas de bébés à coliques, de bébés aux besoins intenses). Un moyen qui par-dessus le marché leur permet de continuer à vaquer à leurs occupations et à s'occuper des autres enfants.
Un nourrisson qui s'éveille commence à pleurer seulement lorsque après avoir émis un son bref pour attirer l'attention, il ne perçoit aucun signe de présence de la part de ses parents (Morath, 1977). Ce besoin de présence se manifeste plus souvent que les parents ne peuvent le comprendre, car rien d'inquiétant ne semble menacer le nourrisson. En fait, ce qui l'inquiète, ce sont le silence et la solitude, qui n'ont rien d'anormal ni d'inquiétant pour les petits des oiseaux nidicoles. Comme le suggère Portmann (1944/69), le nourrisson n'est pas nidicole de nature, mais notre société fait de lui un nidicole "culturel" (Peiper, 1950, 1955, 1961). Pourtant, du point de vue de la biologie du comportement, le nourrisson manifeste toujours son appartenance au type "petit marsupial", qui a besoin de la présence de la personne qui prend soin de lui. Sa capacité à dormir profondément même s'il est secoué et entouré de bruit, prouve l'effet rassurant pour lui des signes d'activité et donc de présence de cette personne.
Dr Evelin Kirkilionis, thèse de doctorat, Université de Fribourg, 1990.
Les bébés portés reçoivent beaucoup plus de stimuli que ceux qu'on laisse tout seuls des heures dans leur chambre. Ils participent à toutes les activités de la maisonnée, "à hauteur d'homme", tout en étant sécurisés par le contact.
(1) Et ce d'autant plus que les porte-bébés les plus couramment vendus sont très mauvais pour le dos du porteur !
(2) Cunningham N, Anisfield E, Casper V et Nozyce M, Infant carrying, breastfeeding and mother-infant relations, Lancet, 1987, fév., 14, p. 379
LLL, Allaiter Aujourd'hui n°40
Concernant le portage, on pourrait presque reprendre mot pour mot ce qu'on dit de l'allaitement.
Comme l'allaitement, le portage a assuré depuis les débuts de l'humanité à la fois la survie physique des petits d'homme (le contact permanent avec la mère les protégeait des bêtes féroces) et leur développement psychique (c'est ce contact permanent qui a permis l'apprentissage, la transmission des connaissances, et par conséquent l'émergence de la civilisation.
Comme l'allaitement, le portage a souffert de désaffection à l'époque moderne. On a voulu à toute force transformer les humains de "primates porteurs" (et portés) en "nidicoles" (qui, comme les oiseaux, se développent dans un nid) : les bébés devaient dormir bien "au calme", dans leurs chambres isolées, dans leurs petits lits immobiles.
Comme l'allaitement, le portage a connu un regain de faveur à l'occasion du "retour à la nature" des années 70. Alors qu'il était considéré auparavant comme une pratique de "sous-développés", on a revu dans nos rues des "bébés kangourous" sur le ventre de leur mère ou de leur père.
Mais tout comme l'allaitement prolongé, le "portage prolongé" est rare chez nous : quand il dépasse quelques semaines et quelques kilos (1), le bébé se retrouve généralement en poussette, au niveau des pots d'échappement...
Comme l'allaitement, le portage est "hors commerce". Mis à part l'achat du porte-bébé (et encore... : on peut très bien le fabriquer soi-même), porter ne coûte rien, alors que toute la puériculture moderne vise à persuader les nouveaux parents qu'ils ont besoin d'acheter tout un matériel coûteux et encombrant.
Comme l'allaitement, le portage est un art d'imitation. Rien ne vaut de voir une mère porter son bébé pour avoir envie d'en faire autant et pour "attraper le coup", savoir enrouler le tissu, installer l'enfant... Et les enfants qui ont été portés et/ou qui voient leur mère porter un bébé, ont envie eux aussi de porter leurs poupées ou nounours dans un porte-bébé plus ou moins improvisé (un torchon peut faire l'affaire !).
Comme l'allaitement, le portage est agréable pour l'enfant et pour la mère (ou le père). Cela seul devrait suffire à le justifier, mais comme on a toujours besoin d'arguments "scientifiques", et bien que les études soient peu nombreuses sur le sujet, nous allons en donner une petite liste.
Les bienfaits du portage
Le plus évident, qui crève les yeux (ou plutôt qui ne crève pas les oreilles !), c'est que les enfants portés crient moins que les autres. Non pas tant que leurs pleurs soient calmés par le portage (quoique cela arrive) que parce qu'ils n'ont pas besoin de pleurer : le contact étroit avec l'adulte fait que ce dernier est tout de suite averti des besoins du bébé et peut les satisfaire sans attendre. Une étude parue dans Pediatrics en 1996 a confirmé cette évidence : chez la centaine d'enfants observés, le portage réduisait les pleurs et l'agitation de 43% le jour et 51% la nuit.
Le portage facilite l'attachement parents/enfant. Une expérience relatée dans le Lancet en 1987 va dans ce sens (2). On a distribué de façon aléatoire, à deux groupes de mères de milieux défavorisés, des porte-bébés en tissu ou des sièges en plastique, en leur demandant de s'en servir régulièrement. A 13 mois, on a testé la qualité de l'attachement mère/enfant : 83% des "enfants porte-bébés" montraient un attachement sécurisé, contre 38% des "enfants sièges en plastique".
Le portage renforce le sentiment de compétence et de confiance en soi des parents, qui savent qu'ils ont un moyen sûr de satisfaire les besoins de leur bébé (c'est particulièrement important dans le cas de bébés à coliques, de bébés aux besoins intenses). Un moyen qui par-dessus le marché leur permet de continuer à vaquer à leurs occupations et à s'occuper des autres enfants.
Un nourrisson qui s'éveille commence à pleurer seulement lorsque après avoir émis un son bref pour attirer l'attention, il ne perçoit aucun signe de présence de la part de ses parents (Morath, 1977). Ce besoin de présence se manifeste plus souvent que les parents ne peuvent le comprendre, car rien d'inquiétant ne semble menacer le nourrisson. En fait, ce qui l'inquiète, ce sont le silence et la solitude, qui n'ont rien d'anormal ni d'inquiétant pour les petits des oiseaux nidicoles. Comme le suggère Portmann (1944/69), le nourrisson n'est pas nidicole de nature, mais notre société fait de lui un nidicole "culturel" (Peiper, 1950, 1955, 1961). Pourtant, du point de vue de la biologie du comportement, le nourrisson manifeste toujours son appartenance au type "petit marsupial", qui a besoin de la présence de la personne qui prend soin de lui. Sa capacité à dormir profondément même s'il est secoué et entouré de bruit, prouve l'effet rassurant pour lui des signes d'activité et donc de présence de cette personne.
Dr Evelin Kirkilionis, thèse de doctorat, Université de Fribourg, 1990.
Les bébés portés reçoivent beaucoup plus de stimuli que ceux qu'on laisse tout seuls des heures dans leur chambre. Ils participent à toutes les activités de la maisonnée, "à hauteur d'homme", tout en étant sécurisés par le contact.
(1) Et ce d'autant plus que les porte-bébés les plus couramment vendus sont très mauvais pour le dos du porteur !
(2) Cunningham N, Anisfield E, Casper V et Nozyce M, Infant carrying, breastfeeding and mother-infant relations, Lancet, 1987, fév., 14, p. 379
LLL, Allaiter Aujourd'hui n°40
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